Hygiène et cybersécurité, un enjeu clé pour les milieux hospitaliers
Si un relevé d’empreintes digitales constitue souvent un bon moyen de sécurisation, en milieu hospitalier, cette méthode présente des problèmes d’hygiène évidents. La technologie de la reconnaissance des veines présente l’avantage de pouvoir se faire sans contact. L’identification des personnes se fait grâce à la forme du réseau veineux de la main, qui est également propre à chaque individu. La photographie des veines est possible à distance grâce à l’imagerie dans le domaine du proche infrarouge. Le défi du procédé est de répondre tant aux besoin des utilisateurs, notamment en terme de rapidité, qu’aux impératifs de sécurité. Le projet de recherche et développement entre la société Global ID et l’Institut de Recherche Idiap permettra de tirer le meilleur de cette technologie et de la rendre disponible aux professionnels de la santé.
Plus rapide, plus sûr et moins cher
« Notre objectif ultime est d'assurer le plus haut niveau de sécurité et de confidentialité des données tout en remédiant aux principaux inconvénients des technologies biométriques existantes, notamment la fiabilité, la robustesse et le coût élevé, » explique Lambert Sonna, PDG de Global ID. Et de préciser : « Nous avons déjà réalisé un dispositif pouvant scanner à travers un gant chirurgical, maintenant le but est de pouvoir le faire sans contact et plus rapidement. » Pour y parvenir, le but est d’utiliser un capteur multi-spectral, c’est-à-dire travaillant dans plusieurs longueurs d’ondes.
Pour prévenir toute intrusion cherchant à berner le système, le niveau de sécurité du dispositif est relevé non seulement grâce à l’approche multi-spectrale, mais aussi grâce à l’utilisation d’images en haute définition de toute la main. « Même si l’identification veineuse est encore peu répandue, il est crucial de pouvoir détecter dès sa mise en place d’éventuelles tentatives d’intrusion basées sur la présentation de faux, » explique Sébastien Marcel, responsable du groupe de recherche Biometrics security and privacy.
Prévu pour durer deux ans, le projet CANDY développera un prototype industrialisable de scanner veineux portatif et ambitionne aussi le dépôt d’un brevet international. Une technologie qui tombera à point nommé, une fois l’épidémie passée, lorsqu’il s’agira d’améliorer les technologies de sécurisation dans les milieux de la santé.
Plus d’information
- Global ID
- Idiap’s Biometrics Security and Privacy research group
- Swiss Center for Biometrics Research and Testing