Data & AI, un enjeu autant pour les start-up que les multinationales
« L’intelligence artificielle est un domaine très concurrentiel sur le plan des compétences, » explique Ghislaine Couvreur, CEO de Vima Link, à Martigny. « En tant que start-up, le Master AI nous permet d’attirer et fidéliser les talents, tout en bénéficiant d’un accès direct aux compétences et aux ressources scientifiques de l’Idiap. » Un point de vue partagé par Marco Scita, responsable de projet digitalisation au sein de l’unité Qualité du site de Merck Serono à Aubonne. « Dans le cadre du programme, les enseignants de l’Idiap sont autant des coaches pour notre étudiante que des consultants techniques. » L’échange s’avère profitable ayant abouti dans les deux cas à l’embauche des étudiants par leur entreprise formatrice.
Une collaboration gagnant-gagnant
En plus de l’accès privilégié aux talents, le programme de formation permet aux entreprises d’explorer leur potentiel d’innovation grâce aux données et à l’intelligence artificielle. Dans la cadre de la production très réglementée de médicament de Merck Serono, le suivi des normes est primordial pour assurer la qualité. « Les procédures, les règles et la compliance garantissent la sécurité du patient et les spécificités des produits sur le marché, mais parfois freinent l’innovation. Nous avions besoin d’un œil externe, académique, pour voir comment exploiter nos données. Grâce à notre étudiante et à l’Idiap, nous avons ainsi pu avoir des compétences véritablement au service de notre projet, contrairement à ce qui se fait avec un stagiaire classique, » explique Marco Scita. Le résultat : une application qui permet aux membres de l’unité Qualité de faire des recherches efficaces dans la masse des données historique en lien avec les normes qui réglementent la production et le contrôle des médicaments.
« Notre étudiant, qui deviendra dans très peu de temps notre employé, est vraiment génialissime, » s’exclame Ghislaine Couvreur. « Très engagé, il apporte autant de compétences professionnelles que personnelles. A mes yeux, il a dès le début été un employé comme les autres et il a été naturel de le faire participer à tous les ateliers qui touchent à la société, notamment sur le plan stratégique. Il a pris la complète responsabilité sur l’élaboration du modèle d’intelligence artificielle de l’affectivité basé sur l’analyse visuelle, audio et de compréhension du langage. De même, sachant les réglementations liées à l’IA qui se discutent au niveau européen et qui nous touchent particulièrement, notre étudiant a pris en main l’analyse de ces futures normes et nous a élaboré un plan à suivre pour assurer notre public du respect de l’éthique dans notre travail. »
Sélection de compétences techniques et humaines
Ces rencontres entre étudiants et entreprises sont possibles grâce au travail de présélection par l’Idiap, qui ensuite soumet les candidats à l’entreprise partenaire. « La liste fournie était vraiment bien et variée. Nous n’avons plus eu qu’à choisir notre étudiante sur la base de nos besoins internes, c’est-à-dire d’une approche orientée client pour pouvoir travailler dans un environnement de près de 120 personnes allant des managers aux techniciens. C’est notamment grâce à cela que le management est satisfait du potentiel technologique du projet, » conclut Marco Scita.
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