Comment gérer les finances d’un institut de recherche en intelligence artificielle ?
Passer des machines à sous et tables de jeux à la recherche scientifique peut sembler un énorme défi. C’est pourtant ce qui a séduit notre nouveau responsable financier. Rencontre avec Christophe Rossa quelques semaines après sa prise de fonction à l’Idiap.
Qu’y a-t-il de particulier dans la gestion financière d’un établissement scientifique comme le nôtre ?
Nous avons la chance d’être impliqués dans de nombreux projets scientifiques. Chacun d’eux ressemble à une petite entreprise. Dans la mesure où ils sont indépendants, leurs budgets ne peuvent pas alimenter les ressources globales de l’Institut. Cela signifie que je dois gérer l’Idiap et la soixantaine de projets annuels en tant qu’entités séparées, maintenant une comptabilité pour chacun d’eux. Que ce soit au niveau national ou international, le défi principal est d’être au courant de ce qui se passe au sein de l’institut et des projets, afin de s’assurer que toutes les échéances sont bien respectées. C’est un travail minutieux, surtout dans la mesure où les chercheurs dépendent de moi.
Venant du secteur privé, pourquoi avez-vous décidé de rejoindre notre Institut et quelle était votre image de l’Idiap auparavant ?
Après avoir travaillé dans l’entreprise de mon père, puis dans un groupe français de casinos, je cherchais un nouveau défi. Cet environnement professionnel est non seulement nouveau, mais aussi très stimulant. Je suis fier d’être dans un institut à la pointe où les équipes ont envie d’aller de l’avant. J’apprécie l’ambiance de travail. On se sent comme dans une multinationale avec un environnement très multiculturel, mais à une échelle plus petite, plus humaine.
Je suis moi-même de Martigny et ai vécu non loin de l’Idiap lorsqu’il était à la Villa Tissières (ndlr : l’adresse de l’Institut à Martigny jusqu’en 2007). L’institut a toujours donné une impression de fraîcheur en ville, ayant l’air particulièrement actif et intéressant vu de l’extérieur.
Quels sont les principaux défis pour le future d’un point de vue de la gestion financière ?
Le rythme de croissance de l’Institut implique que nous allons avoir de plus en plus de projets à gérer. Afin de pouvoir maintenir la qualité de la gestion, par exemple pour produire les rapports trimestriels, je vais devoir mettre en place de nouveaux processus. Le but sera d’optimiser les ressources et d’être plus efficient, tout en étant capable de répondre aux demandes internes.